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Juillet 2004 - le 29

Cette sensation s'appelle ....

Il est des jours où l'on se sent particulièrement bien. Une sensation de bien-être vous envahit dès le réveil et vous rend heureux sans que vous ne fassiez aucun effort pour... être heureux. C'est magique.

J'ai remarqué que cette sensation de bien-être mêlant légèreté et insouciance est plus fréquente durant l'été. Est-ce grâce à l'atmosphère des vacances ? Est-ce grâce à la présence plus intense du soleil ? Est-ce grâce aux habits légers que l'on porte (pas de veste, pas de blouson, pas de manteau, pas de doudoune, pas de pull) ? Bref, en tous cas, cette sensation est bien là comme ce matin.

Ce matin, dès mon réveil, j'ouvre les fenêtres (c'est mon petit rite, je vous l'ai déjà dit). Mais depuis quelques jours, je sors sur notre petite terrasse et je fais quelques mouvements bizarres pour dérouiller mes articulations et mes maigres muscles (non, je ne suis pas sportif). Oui, je fais cela depuis quelques jours seulement parce que les voisins sont partis en vacances. J'avoue que je préfère largement faire mes huit minutes d'exercice quand personne ne me regarde. Après quelques mouvements, je prends mon petit déjeuner tranquillement en écoutant les oiseaux. Oui, en écoutant les oiseaux.
Comme vous (ne) le savez (pas), j'habite un hameau se trouvant à dix minutes d'une ville d'environ 150.000 habitants et à trente minutes d'une ville de plus de 200.000 habitants. Dans le prolongement de notre petite terrasse de trouve une sorte de cour intérieure, calme et à l'abri des regards, occupée par des arbustes et des plantes ainsi q'un arbre. Et bien tous les matins ainsi que le soir, quelques petits oiseaux se donnent rendez-vous sur cet arbre : ils chantent mais ils discutent aussi probablement. Notre petite chatte est d'ailleurs intriguée par le chant et le ballet des oiseaux.
C'est notre premier été dans ce logement et on ne regrette pas. En effet, il fait plus frais dans le logement avec ses épais murs à l'ancienne ; le calme du hameau contribue aussi à l'apaisement du corps et de la tête donc forcément quand corps et tête sont apaisés, on se sent forcément bien.

Ce que je trouve aussi positif dans ce hameau, c'est l'inexistence d'anomisité entre habitants. Dans les villages, il y a souvent des conflits entre des familles, entre des individus issus de familles différentes, entre voisins, etc. En outre, le commérage trouve son terrain de prédilection dans les villages car tout se sait, il manque parfois d'anonymat. Mais là où on habite, il n'y a quasiment rien de tout cela. En fait, en réflechissant, je pense avoir trouvé une explication qui est la suivante : le hameau est habité par (approximativement) 80% de personnes de moins de 60 ans. La grande majorité de ces personnes vivent toute la journée en dehors du hameau (travail, études, etc.). Elles ne se rencontrent qu'occasionnellement, ne se fréquentent pas au quotidien. Et quand elles se croisent, c'est plutôt "bonjour, bonsoir" ou à la rigueur quelques phrases. Et bien, de tel mode de vie permet d'éviter les guéguerres pouvant être générées par les relations trop régulières et le vivre-ensemble trop fermé. Quand tout le monde ne rentre que pour se reposer, pour dormir, pour bosser à la maison, pour s'occuper de son jardin ou pour inviter ses amis, on ne s'attarde pas sur les chamailleries.

Cette sensation s'appelle... bien-être.

A bientôt,
Béloukel.

P.S : Notre chatoune va bien.

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